Lettre à mon chien, disparue trop tôt…
Ambro, ma princesse, ma Doudou, ma fifille,
Tu nous a quittés…
Tu reposes maintenant auprès du grand arbre de notre jardin…
Et moi, je ne réalise pas que la vie m’a arraché mon trésor…
Comment le pourrais-je ?
Moi qui t’aimais tant, toi qui étais si jeune, nous qui étions si heureux…
Cela a été tellement rapide… Nous n’avons pu que voler des petits bouts de moments ensemble à la fatalité… Entre le moment où tu as été hospitalisée pour une pancréatite, et celui où tu es partie, il ne s’est écoulé qu’un mois… Entre le diagnostique de ton cancer et ton départ, deux semaines… Deux semaines !
Deux semaines pour te serrer dans mes bras, pour te permettre de vivre encore quelques beaux moments, pour prendre soin de toi en te voyant dépérir à toute allure… Deux semaines pour souffrir dans mon cœur de maman de toutou…
Souffrir de te voir dépérir à vue d’œil, de te voir devenir incontinente, de te voir mal respirer, de te voir boire et manger à t’en faire du mal, de te voir dormir toute la journée… Souffrir de te voir te retirer du monde, et de nous, petit à petit…
Tu as été si courageuse ! Tu t’es accrochée comme une folle à la vie, à tel point que les gens me disaient : « on ne dirait pas qu’elle est si malade ! »
Oui, ta moelle épinière ne produisait plus rien et toi, tu continuais à vouloir vivre envers et contre tout… Tu as fait tout ton possible, pour tenir… Et nous, on a fait notre possible pour t’aider le plus possible… On était prêts à tout pour toi, tu sais… On était prêts à assumer jusqu’au bout notre décision de t’adopter et notre amour fou… Quitte à se tromper peut-être… Quitte à souffrir…
Pourquoi est-ce que je souffre tant ? Tu n’es qu’un chien après tout, diront certains…
Si tu savais comme ça me fait sourire ! « Qu’un chien » !
Pour ces gens-là, mais surtout pour toi, je vais te dire ce que tu représentais pour moi…
Tu es mon premier chien de ma vie d’adulte…
Je t’ai tellement désirée, attendue, cherchée… Quand ton papa et moi habitions à Bruxelles, je souffrais de n’avoir pas de toutou près de moi, mais je ne voulais pas en appartement… Le week-end, je me débrouillais pour côtoyer des chiens pour prendre « ma dose »… J’ai toujours été une vraie droguée des chiens… Et mon addiction empire avec les années… Sans chien, j’étais en manque, mais je pensais avant tout à son futur bonheur, plutôt qu’au mien dans le présent…
Quand nous avons visité ce qui allait devenir notre maison, dans ce grand jardin, je t’ai vue… Ce petit chien que j’attendais tant… Ce Cairn Terrier que j’allais appeler Ambrotius, comme le chien poilu du film de mon enfance, vu 100 fois…
Je me suis encore laissée le temps de déménager, d’aménager la maison… De te chercher aussi… Pour finalement te trouver… Et t’aimer au premier regard… Tu étais la seule fille d’une portée de petits mecs… La plus précoce, la plus débrouillarde… J’ai encore dû attendre avant que tu arrives à la maison… Si tu savais comme j’étais heureuse quand j’ai pu aller te chercher !
Je ne conduisais pas depuis longtemps, il faisait noir, il pleuvait des cordes, c’était après une dure journée au travail… Je devais conduire sur l’autoroute, en France, à l’heure de pointe… Et il y avait des bouchons à cause d’un accident… Bref, la totale… Mais dès le début, j’aurais été sur la lune pour toi, tu sais… Ma toute petite poilue… Mon bébé chien…
Tu m’en a fait voir quand tu étais petite ! Et dès le début ! Tu étais fofolle et espiègle, comme tous les petits chiens…
Ton papa, qui « n’est pas chien » et qui a accepté que tu entres dans notre vie sachant que je ne pouvais vivre sans toutou, a peu à peu craqué aussi… Petit à petit, tu as fait sa conquête… Jusqu’à le rendre fou d’amour pour toi… Jusqu’à ce que vous ayez cette relation particulière… Tu étais sa princesse, Ambro… Sa préférée… Sa fifille… Il était complètement fondu de toi, à tel point que je disais pour rigoler quand vous étiez à deux : « j’vous dérange ? »… Votre rituel du canapé à deux le soir va beaucoup lui manquer, tu sais… Tu sais comment il est, il ne dit pas les choses, mais il est démoli, tout comme moi…
Quand tu avais 4 mois environ, tu as arrêté de manger… On n’a jamais su pourquoi… J’ai tout tenté… Mais tu as failli y rester… Heureusement, après bien des efforts, tu as recommencé à manger et ta croissance a repris normalement… A la fin de ta première année, tu as fait une grossesse nerveuse, couvant ton cui-cui canard comme si c’était ton bébé… Là aussi, j’ai pris soin de toi comme une mère… Et lors de ta stérilisation aussi…
Le plus difficile ? Quand tu as commencé à garder les pattes arrières levées… Un problème au niveau des tes rotules qui se désaxaient… Par deux fois, on a dû t’opérer pour te mettre des prothèses… Avec à chaque fois une anesthésie lourde, des soins, beaucoup d’argent donné, beaucoup de temps, beaucoup d’énergie, une revalidation lourde de 10 semaines…
On l’a fait, ma doudou, parce que tu étais si jeune et que nous t’aimions tant… Parce qu’on voulait que tu puisses avoir une belle vie de chien…
Il y a deux ans, nous avons accueilli ton frère Falcor… Nous voulions t’offrir un compagnon de vie et agrandir notre famille… Les débuts ont été difficiles…
Pour moi, parce qu’on le sait, j’ai eu beaucoup de difficulté à savoir comment entrer en relation avec ce chien si particulier… Pour toi aussi, qui avait été fille unique jusque là… Voilà qu’un chien venait te prendre tes privilèges… Et pas le plus facile de surcroit ! Mais au fur et a mesure du temps, vous êtes devenus complices et proches… Votre relation a toujours été teintée d’ambivalence, comme chez tous les frères et sœurs, mais vous n’étiez jamais l’un sans l’autre…
Il y a 5 mois, c’est notre cornichon qui nous a rejoint… Tu l’as tout de suite accepté et vous avez vécu en bonne entente durant ces quelques mois de vie ensemble… Si tu savais comme je te suis reconnaissante de nous avoir aidés à élever tes frères… Toi, tu es restée mon ainée, ma seule fifille, ma princesse…
On me dit aussi « il t’en reste deux »… Là aussi, ça me fait sourire… Comment leur expliquer que vous êtes tous les trois si différents… Et si complémentaires… Que vous n’êtes pas interchangeables… Que chacun de vous trois, je vous aime, pour ce que vous avez de singulier… Pour ce que vous êtes… Pour notre relation à chaque fois unique…
Ça me fait sourire aussi parce que ce que j’adorais, c’est votre trio, vos personnalités différentes se complétant si bien… Toi, la princesse… Falcor, le roi… Et Olaf, le fou du roi… Le petit zébulon qui vous enquiquinait… Mon triangle d’or… Vous regarder vivre à trois a été un plaisir de tous les instants… Oui, même les disputes je ne les regrette pas, car elles font partie de la vie… A trois, ça remuait… Mais ça me convenait très bien…
Tu n’étais pas la plus facile de mes toutous, Ambro… Tu étais calme et docile, mais capricieuse… Tu faisais toujours tout comme tu voulais et parfois, il était difficile de te faire obéir… Beaucoup de choses me tapaient sur le système au quotidien avec toi, combien de fois ne me suis-je pas dit « j’ai tout raté avec elle »… Tes pipis dans la cuisine, tes refus de rentrer dans la maison après avoir été dehors, tes vols de chaussette,… « Ton sale caractère » comme ton papa et moi nous disions…
Tu sais, maintenant que tu n’es plus là, la vie est plus facile ici… Surtout qu’à la fin, avec ta maladie, tu me demandais beaucoup plus de travail… Il n’y a plus de pipi, plus de soins à faire, tes frères obéissent quand je dis quelque chose, il n’y a plus de dispute,… Beaucoup de choses sont facilitées par ton départ…
Et pourtant, je donnerais tout pour que tu reviennes… Si tu savais à quel point…
Tu étais calme et docile…
Tu étais têtue et capricieuse…
Tu étais une léchouilleuse frénétique, c’était une obsession énervante chez toi…
Tu adorais les gens, surtout les enfants, sans parler des bébés…
Tu étais sociable, mais indépendante… Tu as toujours préféré les gens aux chiens…
Tu étais affectueuse et jouette…
Tu étais belle…
Tu étais ma fifille…
Il y a des gens qui ne comprennent pas mon amour des chiens… Moi-même je ne me l’explique pas… Tout ce que je sais, c’est que je suis ni une « pauvre fille » sans vie, ni une aigrie des relations humaines… Je ne remplace par les humains par des chiens, tu sais, sur un air « eux au moins »… Au contraire, pour moi, mes chiens font du lien avec l’autre plutôt que de m’en couper… J’adore les gens, j’adore les animaux, j’adore la vie, j’adore toute vie…
Ce que vous m’avez permis, tes frères et toi ?
Vous m’avez inspirée et accompagnée dans la construction d’un projet qui me tient à coeur et qui je l’espère va me mener plus loin que ce que je peux imaginer… Vous avez été là, à mes côtés dans chaque contact, chaque écrit, chaque rencontre, chaque évènement qui participent à sa construction… Vous en êtes l’inspiration, le moteur,…
C’est aussi pour vous que je le fais, c’est pour vous et avec vous… On est une équipe… Qui a perdu un membre… Mais on va continuer, tu sais ma fifille, pour toi… Avec toi dans le cœur…
Grâce au blog, je t’ai offert des amis humains et chiens, des événements, des aventures, des rencontres, des cadeaux, des séances photos… Une quantité d’aventures à vivre, toujours avec comme ligne de mire pour moi l’envie de vous faire plaisir, de vous offrir une vie extraordinaire… Cette aventure, tu en a fais partie, et tu en feras toujours partie, sois en certaine… Dans chaque moment que l’on vivra à présent, tu seras là… Porte nous, Doudou, fais en sorte que dans quelques années, on ne puisse que s’émerveiller du chemin parcouru… Donne moi la force et l’énergie, de toujours y croire et de chercher toujours plus loin… Sois avec moi, ma fifille, j’en ai besoin…
Oui, j’avais besoin de toi… Ma vie est remplie de quantité de choses, bonnes ou mauvaises… De gens… De moments vécus… Et à chaque fois, vous êtes là…
Quand on me dit que vous n’êtes que des chiens… Je réponds que vous êtes des chiens, pas que des chiens, mais surtout que vous êtes mes chiens… Et vous êtes une de mes grandes forces dans la vie… Vous me donnez envie de me dépasser, d’apprendre, de faire des choses… Vous me tirez vers le haut… Face a ce qui m’effraie ou me fait mal, face a la maladie, vous êtes là, toujours, près de moi… Ce n’est pas mes chiens ou la vie, c’est mes chiens avec moi dans la vie…
Si tu savais tout le soutien que je reçois depuis ton départ… Des gens que je n’ai jamais vus et qui sont touchés par notre histoire, par toi… On reçoit plein d’amour et d’énergie, ma Doudou… Ça me donne de la force, tu sais…
Il y a aussi les gens qui se moquent de ma peine, ou la minimise… Heureusement, la compréhension est plus importante… Tu le sais, que moi j’essaie de respecter les gens et ce qui fait sens pour eux… Je sais aussi qu’on ne doit pas attendre des autres quelque chose, mais malgré tout, certaines réactions me font de la peine… Je pense pourtant être positive et ne pas accabler les gens avec mon chagrin : je suis pudique pour ça… Mais voilà, certaines personnes ne comprennent pas… Ce n’est pas grave, moi je sais ce que tu étais… Et quels rêves j’avais pour nous…
J’avais des chiens de 2 et 4 ans… Et un ptit bout de chique de 7 mois… Je pensais qu’on avait la vie devant nous… Quand je pensais à votre mort, je repoussais l’idée loin tellement ça me paraissait inconcevable… Je ne pouvais imaginer ma vie sans vous… Mais je me disais qu’on avait tout notre temps… Puis on nous a annoncé ta maladie et dit qu’il te restait quelques mois… Ton papa et moi avons pris la décision de tout faire pour que tu sois la plus heureuse possible… On avait quelques mois, on a eu trois semaines… Trois semaines terribles émotionnellement et physiquement… On me dit que j’ai du courage… Ce n’est pas vrai, je n’ai pas le choix, c’est tout… Je n’ai pas d’autre choix que de vivre sans toi… L’accepter ? Certainement pas… Je ne peux pas accepter que tu sois partie, si jeune… Pas toi, si gentille, si pleine de vie… Pas toi qui faisait de l’activité physique, mangeait la meilleure nourriture, avait des copains… Bref, avait une vie dont la plupart des chiens ne peuvent même pas rêver… Tu avais la meilleure vie du monde et ça n’a pas suffit, tu n’y as plus droit… Je suis accablée par cette injustice…
Tu sais, il y a eu aussi du positif dans notre malheur, et je m’accroche à ça :
- tu es partie chez toi, auprès de nous et pas par euthanasie au cabinet de la vétérinaire
- tu as décidé du moment où partir, nous épargnant d’aller au cabinet en sachant pourquoi
- tu es partie pendant qu’on dormait, m’évitant de tenter de te réanimer sans respecter ton choix
- tu nous as dit « au-revoir » avec un dernier câlin
- tu n’as pas eu le temps de trop souffrir, même si pour nous cela a été bien trop rapide
- tu as fait quelques dernières sorties avec nous, tu as encore vu toute ta famille et tes amis, nos dernières belles photos, puis notre dernière virée à la mer
- tu as attendu le lendemain de l’anniversaire de ton frère pour partir
Dans ces circonstances, tu n’aurais pas pu mieux partir, il n’y a rien d’autre à regretter que ton départ…
Je pourrais encore te dire tellement de choses… J’ai peur d’accepter, d’oublier… J’ai peur de vivre sans toi…
Tu sais, ma fifille, la couleur a déserté notre maison, mais elle reviendra… Avec le temps, la peine que j’ai en moi laissera de la place au souvenir… Je crains d’avoir à rentrer chez moi sans t’y trouver… De partir en vacances sans toi… D’aller à des évènement sans toi… On était si heureux, à cinq…
Tu es partie, petite princesse… Si nous étions croyants, nous nous plairions à penser que tu te trouves au paradis des toutous… Mais nous pensons que ton âme reste au cœur de notre maison et ton souvenir dans nos cœurs…
Repose en paix, ma Doudou, je t’aime pour toujours,
Ta maman.
mon amie Marion,ne cherche pas à expliquer ton amour pour tes chiens….les chiens…cet amour la ne se raconte pas ,il se vit..je suis comme toi et ne saurais pas vivre sans eux..je ne me suis d ailleurs pas encore remise de la perte de ma caramelle , première de mes fifilles..et cela fait pourtant plus de dix ans qu elle est partie, elle avait dix ans ..perdue en deux jours de temps…pas rendu compte de rien..seulement mon chagrin pour sa mort, son absence.. Son vide…tu le vois j en ai eu d autres, parce que ,comme toi je ne peux vivre sans eux , c est comme ça…non on est pas des pauvres filles…j ai eu six enfts et neuf petits enfts…un mari 37 ans de mariage..donc tu vois ,une vie remplie ..mais c est eux qui me donnent le courage nécessaire, mes chiens, mes amours..voilà…j attends maintenant le 17 avec impatience……je t embrasse …
Mum nanny
Quel beau texte
Tu l ‘ a fait passer du rire aux larmes et vis et versa
De la tendresse et des gricements de dents
Laisse dire les mauvaises langues!!!
Je nemcomprend et ressent cette douleur de l ‘ absence
C ‘ est terrible
Mais sache que je compred cet amour réciproque de nos petsouilles
Sache que là ou elle est ,elle veillera toujours sur vous tous
Recevez toute ma tendresse et mon soutien
Amitie